Lors de la réunion organisée par le Comité de soutien à Boualem Sansal le 16 décembre au Théâtre Libre de Paris, nombreux étaient celles et ceux qui, dans les conversations particulières, louaient la gentillesse et l’attention aux autres de l’écrivain embastillé à Alger depuis un mois. Ce qui en faisait comme un ami pour chacune et chacun.
Durant toute la soirée, se sont succédé sur la scène des journalistes ( de Marianne et du Point , organisateur de l’événement) des intellectuels – écrivain comme Kamel Daoud ou historien comme Pierre Vermeren- des éditeurs du romancier-essayiste franco-algéro-français( du Cerf , de Gallimard, de l’allemand Merlin), des hommes politiques ( comme Jean-Michel Blanquer, Bernard Cazeneuve ), ou l’ancien ambassadeur de France à Alger , Xavier Driencourt, etc…
Et des extraits de textes de Boualem Sansal ( « Le village de l’Allemand », « Alger poste restante », « L’enfant fou de l’arbre creux » , « Vivre, le compte à rebours ») lus par de jeunes comédiens venaient rythmer leurs interventions … jusqu’à la dernière faite par Maître Zimeray, l’avocat français interdit d’Algérie , annonçant que l’écrivain de 80 ans , à la santé fragile, venait d’être transféré de Koléa à Alger , dans une unité pénitentiaire de l’hôpital Mustapha.
Pour ma part , j’avais passé la journée à sonder au téléphone des connaissances algériennes à Paris et à Alger, toutes personnes douées de raison , qui n’avaient pas lu les romans de l’écrivain mais le connaissaient à travers leurs média ou les réseaux sociaux.
Quand Boualem Sansal n’était pas tout simplement un espion à la solde de puissances étrangères hostiles à l’Algérie ( cf sa déclaration sur la relativité de la notion de frontière entre le Maroc et l’Algérie faite au Média Frontières ),
il était surtout vu comme un complice d’Israel dans les massacres causés par les bombardements à Gaza. La télévision algérienne associant aux images de cette guerre une photo de Sansal prise en 2012 devant le mur des lamentations quand l’écrivain, tout récemment attributaire du Prix de la Paix des libraires allemands, avait été invité au Festival international des écrivains à Jérusalem.
Mais l’amalgame qui brouille les pistes et embrigade n’est-il pas une spécialité du Système algérien dénoncé par l’écrivain emprisonné ?
Et le travail de sape qui aveugle et divise la société française, par ailleurs défenderesse de la liberté d’expression, n’est-il pas une spécialité de cet islamisme rampant dénoncé par Sansal et qui a pour véritable nom : le frérisme ?
Il est donc très important de continuer à maintenir la pression autour de la demande de sa libération.
Comme j’avais eu la charge d’un séminaire de littérature où j’avais choisi l’œuvre de Boualem Sansal « L’Enfant fou de l’arbre creux « » à l’école normale supérieure de Bouzareah à Alger dans le cadre de L’Ecole Doctorale Algérienne de Français (EDAF) en 2008, et que j’avais animé le grand entretien avec Boualem Sansal qui inaugurait la comédie du livre de Montpellier en 2013,- Année où l’Algérie était l’invité d’honneur à Montpellier- , je me suis mise à la disposition des organisateurs de la rencontre pour une conférence ou un dialogue avec le public d’associations ou d’organismes territoriaux sur le thème : « Boualem Sansal, un homme, une œuvre, un engagement ».
Celles et ceux d’entre vous qui le peuvent
sont invités à rejoindre le Comité de Soutien à Boualem Sansal
Pour y adhérer : comite.soutien.boualem.sansal@gmail.com – 06 71 12 38 61
Pour voir les noms : https://www.revuepolitique.fr/comite-de-soutien-a-boualem-sansal/