Alger 1860-1962

Alger 1860-1939 Le modèle ambigu du triomphe colonial

Alger 1940-1962 Une ville en guerres

Editions autrement, collection Mémoires, mars 1999

Alger 1860-1939 Le modèle ambigu du triomphe colonial

(présentation de Jean-Jacques Jordi)

Alger la Blanche. Alger l’éclectique. La ville à l’habit d’arlequin.
Sous le second empire puis la IIIe République, les communautés (Espagnols, Italiens, Juifs…) qui la composent évoluent dans leurs espaces réservés. Les quartiers s’imbriquent dans un extraordinaire foisonnement où chacun, cependant, garde ses distances? Respect ou méfiance?
Au-delà des crises politiques, un souci commun subsiste: faire d’Alger la grande ville française hors métropole. L’urbanisme ou l’art de la conquête. L’inconscience coloniale qui émane de cette confiance ne doit pas faire sourire: s’imposer dans la pierre, c’est s’imposer dans la mémoire et pouvoir affronter l’avenir sans crainte.
En effet, jusqu’au tournant du siècle, les Arabes n’inquiètent pas. Les plus aisés rassurent le bourgeois français.
Et pourtant, la révolte gronde…Les pauvres, loin du regard européen, se faufilent dans les replis labyrinthiques et surpeuplés de la Casbah.
Ils se taisent. Ils supportent. Jusqu’au 12 février 1934 où de jeunes émeutiers osent défier la police. Le signal est donné. Un certain Ferhat Abbas sort de l’ombre. Les événements se précipitent.
La Seconde Guerre mondiale arrive…

Parmi les auteurs: Eveline Caduc, Geneviève Dermenjian, Gérard Crespo, Pierre Enckell, Xavier Malverti, Christian Poché, Youcef Fatès, Sadek Sellam…

Cet ouvrage a été dirigé par Jean-Jacques Jordi et Jean-Louis Planche.

Iconographie: Centre des Archives Outre-Mer (CAOM), Agnès Goudail, Serge Dubuisson.

Alger 1940-1962 Une ville en guerres

(présentation de Jean-Jacques Jordi)

3 septembre 1939? « La guerre a éclaté. Où est la guerre? » s’étonne Albert Camus dans ses Carnets. Peu d’observateurs, en effet, peuvent alors prévoir les répercussions du second conflit mondial sur la ville. Une violente crise antisémite, une « drôle de guerre » vécue de loin, un peu dans l’irréalité. Mais la vie continue, comme en témoignent les innombrables productions artistiques. Alger, promue capitale de la France en guerre, découvre brutalement le lourd tribut à payer à la mère patrie.
Mais, à peine a-t-on célébré la capitulation allemande que s’installe déjà un nouveau malaise: un soulèvement musulman vient d’être réprimé dans le sang. 1945 : c’est la paix pour moins de dix ans. L’après-guerre n’est ici qu’un entre-deux guerres.
La guerre d’Algérie. La ville devient le théâtre grandiose d’un drame couvert par les journalistes du monde entier. Alger français résiste victorieusement aux assauts de l’autre Alger, arabe et musulman.
Il impose ses choix à Paris. Cela ne durera pas. Déjà le F.L.N. impose sa loi. La France se retire. Les Français d’Algérie fuient.
Nous sommes en 1962.

Avec Jacques Cantier, Jean-Robert Henry, Xavier Malverti, Lucienne Martini, Colette Zytnicki.

Cet ouvrage a été dirigé par Jean-Jacques Jordi et Guy Pervillé.

Iconographie : Centre des Archives Outre-Mer (CAOM), Agnès Goudail, Serge Dubuisson.