Algérie, une seconde révolution? (24)

8 juin 2011

Lu pour vous dans EL WATAN

le 09.06.11

Algérie : La wilaya d’Alger interdit une conférence débat sur la corruption !

La wilaya d’Alger a interdit la tenue d’une conférence débat autour du thème de la corruption que comptait organiser vendredi 10 juin la Ligue algérienne pour la défense des droits de l’homme (LADDH), a appris jeudi elwatan.com.  Selon un communiqué de la LADDH rendu public jeudi, les services de la Wilaya d’Alger ont refusé d’accorder les autorisations nécessaires pour l’organisation de cette rencontre, prévue initialement à l’hôtel Safir à Alger.

« Encore une fois, le refus non justifié des autorités intervient la veille de la tenue de la conférence à laquelle devaient participer trois militants des droits de l’Homme venus du Maroc, de la Tunisie et de l’Egypte et qui avait comme titre : « corruption et dynamiques de changement dans le monde arabe » », précise ainsi le communiqué de la LADDH.

Le prsident de la LADDH, Mostefa Bouchachi, n’omet pas de signaler également dans ce communiqué que cette interdiction « intervient dix jours après celle de la Wilaya d’El-Taref concernant la tenue d’une conférence à l’occasion de la journée de l’enfant » !

Pour maître Mostefa Bouchachi, cette interdiction reflète parfaitement « la volonté réelle du pouvoir à vouloir maintenir la société civile sous contrôle ». En dénonçant énergiquement cette grave atteinte à la liberté,  la LADDH ne manque pas aussi de souligner que « ces pratiques arbitraires sont à contre courant de la marche de l’histoire et celle vers le changement de la société algérienne ».

Pour rappel, la wilaya d’Alger a refusé d’autoriser par le passé plusieurs conférences et rencontres organisées par des syndicats autonomes et des organisations de défense des droits de l’homme. La dernière interdiction en date remonte au 25 novembre 2010 où les services de la wilaya d’Alger ont refusé d’autoriser un colloque sur les violences faites aux femmes, prévu à l’hôtel Es Safir d’Alger, et organisé par  l’Association Algérienne pour la Planification Familiale.

Abderrahmane Semmar


Lu pour vous dans EL WATAN

le 09.06.11

Malgré un imposant dispositif policier

Les médecins résidents marchent à Oran

Entre 3000 et 3500 blouses blanches, venant des CHU de tout le pays, ont battu le pavé, malgré l’imposant dispositif policier déployé devant le Centre hospitalier universitaire d’Oran.

Les médecins résidents ont réussi à briser le cordon policier, dans la matinée d’hier, à Oran. Au total, ils étaient entre 3000 et 3500 blouses blanches, venant des CHU de tout le pays, à avoir battu le pavé, malgré l’imposant dispositif policier qui, dès l’aurore, a ceinturé l’enceinte du Centre hospitalier universitaire (CHU) d’Oran. Mais forts de leur nombre pour le moins imposant, les résidents contestataires n’ont pas eu de peine à briser le cordon policier pour entamer leur marche vers le siège de la wilaya, avant de prendre l’itinéraire inverse.
Alors qu’au départ, les forces anti-émeute, munies de matraques, ont tenté de réprimer les manifestants, à voir le nombre de ces derniers qui allait croissant, ils ont dû se rétracter, se contentant seulement d’encadrer la foule.

Les médecins contestataires, eux, n’ont pas hésité à crier haut et fort : «On n’a pas peur !» lors de leur confrontation avec le cordon policier, ayant en mémoire la répression violente de mercredi dernier, à l’hôpital Mustapha, à Alger. On pouvait compter, à ce propos, bon nombre de blessés de la précédente marche qui, loin d’avoir été intimidés, ont tenu à être présents lors de ce nouveau rendez-vous. «En engageant un tel rapport de forces, on tient à montrer que la répression policière est loin de nous intimider, qu’on reste plus que jamais déterminés à mener à bien notre lutte jusqu’à ce qu’on obtienne gain de cause !» nous a précisé un des manifestants. Issue du Collectif autonome des médecins résidents algériens (Camra), la foule des blouses blanches a clamé des slogans tels que «Ouyahia dégage !», «Harraoubia dégage !», «Ould Abbès dégage !» ; beaucoup arboraient ostensiblement des cartons rouges à l’adresse des membres du gouvernement. «Les gens doivent réaliser que c’est dans leur intérêt qu’on mène ce combat. C’est en fait pour le bien-être du malade que nous prenons le risque de subir cette répression farouche ; on est là pour dénoncer une politique de santé, qui prouve son échec au quotidien», explique Dr Reimini, médecin résident au CHU d’Oran.

Notre interlocuteur évoque par ailleurs la question du service civil. «On n’est pas contre le fait d’aller à Tamanrasset ou à Djanet, cela est même un devoir pour nous. Seulement, on veut que cela soit fait en incluant les moyens qu’il faut et sans que ce soit aux dépens de nos libertés et nos droits.» Les médecins résidents pointent du doigt le système de santé actuel, qu’ils jugent inégalitaire dans la couverture sanitaire du pays. «Il n’y a pas d’équité dans les soins entre le Nord et le Sud. Il n’y a qu’à voir les hôpitaux des grandes villes. Ils sont peuplés de malades provenant du Sud. Là est le vrai problème», nous dit un autre médecin. Pour le docteur Sahnoun, médecin résident à Alger, même son de cloche : «On veut que l’obligation du service civil soit levée, car c’est une politique qui a montré toute son inefficacité. Voilà plus de trois mois que nous sommes en grève, et rien, absolument rien de notre plate-forme de revendications, n’a été satisfait !» C’est donc un tour de force que les médecins résidents ont réussi à imposer, hier à Oran, par lequel ils ont démontré que leur mouvement est loin de s’essouffler. «La grève illimitée, en vigueur depuis trois mois, reste maintenue. Le succès de cette marche, à caractère national, prouve à lui seul que les médecins résidents sont unis et solidaires ; à partir de là, nous continuerons à nous battre jusqu’à la satisfaction de toutes nos revendications», tonnent les protestataires.

Akram El Kébir


Lu pour vous dans EL WATAN

le 08.06.11

Algérie : De violents affrontements entre jeunes et forces anti-émeutes à Ouargla

De violents affrontements ont opposé à Ouargla dans la nuit de mardi à mercredi des centaines de jeunes du quartier populaire Said Otba aux forces anti-émeutes, a appris mercredi elwatan.com. Selon El Madani Madani, militant et membres de la LADDH à Ouargla, et Tahar Belabes, porte-parole du comité national de défense des droits des chômeurs,  vers minuit, les jeunes du quartier Said Otba ont enflammé des vieux pneux pour couper la route. En intervenant pour les disperser, les forces de sécurité ont été attaquées à coup de pierres et de divers projectiles.

« Tout a commencé lorsque les services de sécurité ont dispersé une vingtaine de jeunes chômeurs qui campaient depuis plusieurs jours devant le siège de la wilaya d’Ouargla. Aucun responsable n’a daigné rencontrer ces chômeurs pour prendre en considération leur détresse. Ils ont décidé alors avec l’aide d’une cinquantaine de leurs amis et voisins de couper la route pour interpeller les autorités publiques », expliquent nos deux interlocuteurs joints mercredi par téléphone.

D’après leurs témoignages, après l’intervention des forces anti-émeutes contre les premiers manifestants, des centaines de jeunes du quartier Said Otba sont sortis dans la rue pour prêter main forte à leurs camarades et affronter les gendarmes.

« Les affrontements ont été très violents et ont duré jusqu’au petit matin. Les jeunes en furie ont même attaqué un poste de police qui a subi des dégâts importants. Jusqu’à l’heure actuelle, la route demeure bloquée et l’atmosphère reste très tendue », soulignent encore nos deux interlocuteurs lesquels précisent au passage qu’aucun bilan des blessés n’a été encore dressé.

Abderrahmane Semmar


Lu pour vous dans EL WATAN

le 08.06.11

Algérie : De violents affrontements entre jeunes et forces anti-émeutes à Ouargla

De violents affrontements ont opposé à Ouargla dans la nuit de mardi à mercredi des centaines de jeunes du quartier populaire Said Otba aux forces anti-émeutes, a appris mercredi elwatan.com. Selon El Madani Madani, militant et membres de la LADDH à Ouargla, et Tahar Belabes, porte-parole du comité national de défense des droits des chômeurs,  vers minuit, les jeunes du quartier Said Otba ont enflammé des vieux pneux pour couper la route. En intervenant pour les disperser, les forces de sécurité ont été attaquées à coup de pierres et de divers projectiles.

« Tout a commencé lorsque les services de sécurité ont dispersé une vingtaine de jeunes chômeurs qui campaient depuis plusieurs jours devant le siège de la wilaya d’Ouargla. Aucun responsable n’a daigné rencontrer ces chômeurs pour prendre en considération leur détresse. Ils ont décidé alors avec l’aide d’une cinquantaine de leurs amis et voisins de couper la route pour interpeller les autorités publiques », expliquent nos deux interlocuteurs joints mercredi par téléphone.

D’après leurs témoignages, après l’intervention des forces anti-émeutes contre les premiers manifestants, des centaines de jeunes du quartier Said Otba sont sortis dans la rue pour prêter main forte à leurs camarades et affronter les gendarmes.

« Les affrontements ont été trés violents et ont duré jusqu’au petit matin. Les jeunes en furie ont même attaqué un poste de police qui a subi des dégâts importants. Jusqu’à l’heure actuelle, la route demeure bloquée et l’atmosphère reste trés tendue », soulignent encore nos deux interlocuteurs lesquels précisent au passage qu’aucun bilan des blessés n’a été encore dressé.

Abderrahmane Semmar

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